Découvrir le village
Son origine
Le toponyme
L’origine du nom du village est très ancienne. Plessis, du latin plectere ou plectare, tresser, entrelacer les branches. Un plessis ou une plesse est une sorte de haie aux branches entrelacées, servant de clôture à une propriété ou un territoire plus vaste. Il est formé de bois mort et/ou de bois vif épineux tressé pour le rendre infranchissable aux hommes et aux bêtes. C’est aussi un système léger de fortification qui retarde l’assaillant.
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Par la suite, les Plessis ont été distingués par le nom de leur seigneur : Le Plessis-Bouchard, Le Plessis-Hébert, Le Plessis-Gassot .
Gassot , diminutif de Gasce, prénom porté par plusieurs seigneurs de Poissy, qui sont possesseurs du village à la fin du XIe siècle.
Nombreux sont les Plessis en France ainsi qu’en Europe, mais leur population est peu importante. Le Plessis-Luzarches (95), Le Plessis-Belleville (60), Plessé (44), Le Plessier-Huleu (02), Plessala (22) ou Pless (Pologne), Plessa (Allemagne), Plessisville (Canada), etc. Bien entendu, ce toponyme (nom de village) devient anthroponyme (patronyme, nom d’homme), Plessis, Plessier, Plessy, Duplessis, Plessis-Praslin, Plessis-Rohan, etc.
Le village
En quelques mots
Son clocher penché, disparu en 1899, a fait le délice des peintres. Les villages d’Écouen, Bouqueval, Fontenay-en-France et Le Mesnil-Aubry marquent ses limites. Sa population, de tout temps rurale, n’a jamais dépassé les deux cents âmes et atteint aujourd’hui moins d’une centaine d’habitants. Il est situé par-delà Écouen, dans un pays de labourages qui fut au diocèse de Paris, en pays de France.
Habitants
Superficie
Année de Fondation
Remontez le temps
les Origines et l'Histoire
Les Premières Mentions Historiques
Un document de 1196 relate le procès concernant les dîmes entre Saint-Martin-des-Champs et Saint-Martin de Pontoise d’une part et les chanoines de Saint-Denis-du-Pas à Paris, d’autre part. Ce document explique que l’actuelle église du Plessis-Gassot fut jadis une chapelle de Fontenay-en-France et que maintenant c’est l’église mère – c’est-à-dire qu’elle est devenue l’église du territoire du Plessis-Gassot. Démembrée de Fontenay, elle est devenue une commune à part entière. Contrairement à ce que l’abbé Lebeuf pensait. Il voyait plutôt la cession d’une parcelle du Mesnil-Aubry ou de Bouqueval pour constituer le village. Mais aucune source, comme il en convient, n’étaie sa proposition.
Le Domaine Royal au Moyen Âge
Le Plessis-Gassot fait partie aux XIIIe-XIVe siècles du domaine royal. Philippe V le Long, vers 1320, en fait présent à Simon de Mauregard puis à son fils Thibaud. En 1333, la seigneurie est entre les mains de Philippe de Trie, seigneur de Fontenay et de Mareil. Philippe de Trie la vend à Gilles Malet, seigneur de Fontenay et Villepêche. Gilles d’Azincourt en jouit en 1442. La seigneurie passe en diverses mains et, en 1460, Arnould Boucher, puis Étienne Boucher la détiennent.
Successions et Héritages
Puis, ce domaine passe par succession en 1492, à Antoine Robert, l’un des quatre notaires et secrétaires de François Ier. Le 15 juillet 1521, conjointement avec son épouse Marguerite Boucher d’Orsay, il lègue la seigneurie aux Guillemites de Paris, couvent de Saint-Guillaume puis des Blancs-Manteaux. Le couple demande pour cela une messe perpétuelle avec le salut Ave verum. Ces Guillemites, appelés par la suite Blancs-Manteaux, appartiennent à un ordre mendiant. Antoine Robert aurait légué sa seigneurie de 650 arpents afin qu’ils n’aient plus à mendier.
Les Blancs-Manteaux et leur Administration
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La Justice et les Conflits Féodaux
Les Blancs-Manteaux, hauts justiciers, rendent la justice en leur ferme de Sautour où ils disposent d’une salle à cet effet. Le fief de Billy comporte aussi une ferme. Ils ne repartent jamais de leur seigneurie s’en emporter pommes, poires, chapons et légumes. En 1768, les multiples conflits avec les seigneurs de Bouqueval poussent les Blancs-Manteaux à abandonner leur titre de seigneur pour échanger Le Plessis-Gassot avec le prince de Condé, seigneur d’Écouen et qui cherche à étendre sa juridiction. En échange, il promet une terre d’un revenu de 600 livres par an. Affaire qui doit se réaliser dans les dix ans. Louis XV donne son accord, Condé est libre de mener toute transaction. Las ! Son Altesse Sérénissime le prince de Condé tarde à fournir les terres promises. Elle s’acquitte cependant régulièrement de la rente et des devoirs féodaux, mais les religieux s’inquiètent et entament un procès. Ils chicanent et tergiversent tant que la Révolution met un point final à la procédure.
Les Ursulines et les Alliances de Potier
Les Ursulines détiennent deux petites fermes à l’entrée du village. Les Potier deviendront par alliance seigneurs du Plessis-Gassot.
Voyage dans l'histoire
Durant les guerres mondiales
Les deux guerres mondiales n’épargnent pas les hommes du village qui sont enrôlés et doivent quitter leur exploitation. Les femmes vont en prendre énergiquement les rênes. Bien que non préparées, elles assument, seules, toutes les tâches agricoles du labourage, des semailles, des récoltes, de l’entretien des animaux et de l’écoulement des produits. Au cours du premier conflit deux soldats furent tués en 1916 dans la Somme : Pierre Dorléans et Emile Aubert. Lors de la Seconde Guerre mondiale des officiers et des soldats de l’armée américaine trouvent la mort dans un accident d’aviation, le 18 janvier 1945. Dans le cimetière, un monument rappelle leur sacrifice. Des suites de captivité, Jean Lermuseau, du Plessis-Gassot, décédait le 16 juin 1945.
Notre patrimoine
L'église
Construite à l’emplacement d’une chapelle du XIIe siècle, elle est édifiée vers la fin de la première moitié du XVIe siècle. Sous le patronage de la Sainte Vierge, elle est nommée Notre-Dame des Blancs-Manteaux dans les documents anciens. Elle est bâtie de belles pierres calcaire. Son architecture Renaissance est sobre et simple. Elle ressemble aux églises du Mesnil-Aubry, d’Attainville ou de Mareil-en-France dues, également, à l’architecte Nicolas de Saint-Michel, né à Luzarches vers 1520 et mort en 1590. Celui-ci est très influencé par les œuvres de Serlio et de Vitruve. L’édifice comporte deux collatéraux aux fenêtres éclairées par des grisailles. On aperçoit à la clé de voûte un écu chargé de six roses, et plus loin sur une travée du chœur : 1575, date à laquelle l’église fut restaurée après avoir souffert des guerres de Religion. À la suite de la bataille de Saint-Denis, les Huguenots, dans leur retraite, emportent moult objets religieux, profanent et incendient l’église. Le Roux, le vicaire, a consigné les faits dans le registre paroissial du mois de septembre 1567. Mais aussi les troupes royales, vivant sur le pays, avaient causé maints dégâts. Au-dessus du portail principal à l’extérieur, une plaque de marbre noir signale la fin des gros travaux en 1682. La décoration intérieure n’est d’ailleurs pas terminée : sur trois piliers proches du chœur, les tailloirs sont bruts et attendent encore le ciseau du tailleur de pierre.

